Marianne Poncelet
Marianne Poncelet est vice-présidente exécutive et membre fondatrice de la Fondation Internationale Yehudi Menuhin à Bruxelles.
Dites-nous ce que vous voulez de vous et de votre travail.
J’ai créé la International Yehudi Menuhin Foundation à Bruxelles en 1992 avec le grand violoniste Yehudi Menuhin, dans le but de donner une voix à ceux qui n’en ont pas, et ce par le biais des arts. Depuis, la Fondation a développé un réseau d’associations nationales dans 12 pays, qui mettent en œuvre le programme MUS-E, à l’attention des enfants de toutes cultures dans les écoles primaires fragilisées, avec l’aide d’artistes de toutes disciplines. Ce programme est particulièrement actif en Espagne. La Fondation propose également des concerts innovants qui voyagent à travers diverses cultures musicales.
Elle a aussi initié un projet à l’attention des artistes réfugiés et primo-arrivants intitulé Homelands, places of belonging qui se déroule dans toutes les régions de Belgique, et cette année nous commençons un nouveau projet intitulé Inside dont la finalité est l’inclusion sociale des jeunes migrants par la pratique musicale. Je suis par ailleurs écrivain et j’ai à ce titre publié plusieurs livres pour enfants ainsi qu’un roman intitulé En toi tous les soleils qui se déroule notamment en Andalousie et qui met en scène la culture gitane. Mes écrits peuvent se retrouver sur mon site personnel.
Quelle est votre relation avec l'Espagne / la Belgique ?
J’ai toujours adoré l’Espagne, que j’ai appris à connaître plus profondément durant mes études à l’Université de Louvain (UCL) où j’ai suivi une licence en philologie romane et hispanique, au terme de laquelle j’ai présenté mon mémoire en espagnol sur un roman de Vicente Blasco Ibañez (Entre Naranjos). J’ai vécu deux ans à Valencia et j’ai développé de nombreuses amitiés dans plusieurs régions d’Espagne. J’ai également accompagné Yehudi Menuhin en tournée dans différentes villes de ce très beau pays où je retourne très régulièrement. Mon rêve est de m’y établir un jour définitivement.
Un endroit spécial en Belgique ?
L’Ardenne, une magnifique terre toujours vierge et sauvage, où paraît-il résident encore des sorcières…
Un endroit spécial en Espagne ?
Valencia pour sa pétillance et sa joie de vivre, la Sierra de Grazalema pour ses paysages grandioses.
Une chanson ?
Gracias a la vida que me ha dado tanto.
Une œuvre d’art ?
El perro semihundido de Goya.
Un livre ?
El romancero gitano de Garcia Lorca.
Un jalon scientifique ?
L’imprimerie.
Sans cette technologie, je ne pourrais pas vivre…
Un smartphone nous simplifie beaucoup la vie, il faut l’avouer.
Quand je me réveille, ma première pensée est...
De plonger dans la mer, et plus particulièrement dans une petite crique de Menorca, quoique les vagues de Zahara de los Atunes m’enchantent également. Ma deuxième pensée tout de suite après est de cueillir une orange dans la huerta valencienne et de la déguster sous le soleil de las cinco de la tarde en regardant la mer et le Montgo…