Uxia Martínez
Nous discutons avec Uxia Martínez, sélectionnée par la magazine Américaine de la contrebasse “No treble” comme l’une des top 10 conterbaissières du monde et reconnue par la critique internationale comme “une artiste de grande intensité avec une technique exceptionnelle”.
Raconte-nous quelque chose sur toi et ton travail. Qu'est-ce que t'a apporté à la Belgique?
Le motif par lequel je suis en Belgique est professionnel. Je suis actuellement le counterbaissière principal du Brussels Philharmonic, à Bruxelles, et du Weinberger Kammerorchester au Zurich. Avant tout cela, j'ai aussi été la première Espagnole counterbaissière principal invitée dans le Kremerata Baltica, un groupe gagnant d'un prix Grammy sous la conduite du violoniste Gidon Kremer. J'ai aussi eu l'opportunité de travailler avec orchestres considérés à l'intérieur du "Top mondial" comme le Royal Concertgebouw Orkest à Amsterdam entre plusieurs autres. Mon travail et ma carrière m’ont beaucoup fait voyager, dont je suis très reconnaissante envers la vie, parce que voyager ouvre l'esprit aux personnes. J'ai donné des concerts et accordé masterclasses dans tout le monde, à l'Afrique du Sud au Japon, jusqu'à toute Europe, jusqu'à la Russie et les États Unis.
Ma plus grande "mission" dans ma vie est de partager avec le public un moment "unique", qui est pour moi le moment d'aboutir à la scène, une "performance" et leur fournir quelque chose qui leur remplit le coeur. Qui cultive l'amour et l'importance de la culture dans la société de tous les pays auxquels j'ai voyagé. Permettre de faire connaître la Contrebasse, c'est le moteur de ma vie. Grâce à cela, en 2017 j'ai été choisi comme artiste de l'Année au Japon et ai été aussi inclus dans le livre Honorifique du département d'arts de l'Université de Florence comme l'une des formes les plus éminentes pour la contrebasse du nouveau millénaire. Je suis la fondatrice et créatrice de l'idée “Rubik Ensemble”, un groupe de musique de chambre formé par 6 solistes internationaux. J'adore retourner en Espagne quand j'ai des concerts, parce qu'elle m'enchante, la chaleur du public de mon pays et je porte un prénom qui fait honneur à ma terre, la Galice. Aussi le public me plaît beaucoup en Belgique, il me semble très gentil et proche avec l'artiste, aussi celui de l’Hollande, le pays dans lequel j'ai ma deuxième résidence et où je suis une artiste sponsorisé par le "Nationaal Muziekinstrumenten fonds". Grâce à ceux-ci, ils m'ont fourni d’un instrument anglais merveilleux de 1800 appartenant à la "Collection Vogelaar”.
Un lieu spécial en Belgique ?
Je reste avec la Grand place à Bruxelles et à Gand.
Une chanson ?
Une très difficile question parce que ça de mon humeur! Plusieurs fois par le matin, quand je suis de bonne humeur il me plaît d'écouter “El Canto del Loco”: “Como tu eres" “La madre de José”…etc.
Le Jazz me plaît aussi, surtout Bill Evans avec son Peace Piece. Aussi le rap me plaît, surtout The Pharcyde, Passin me by. Actuellement, je crois que celui qui a donné un tour de style à la musique électronique dans tous les sens est Amon Tobin.
Un film ?
La vie est belle de Robert Benigni et la trilogie du Parrain de Francis Ford Coppola.
Un livre ?
J’en ai deux: Le Maître et la Marguerite de Mikhail Bulgakov et Don Quixote de Cervantes parce que je ne me fatigue jamais de recommencer à le lire.
Un spectacle ?
Mariana Pineda de Sara Baras, m'émeut beaucoup comme elle danse et le show de Amon Tobin, ISAM, je l'ai vu à Amsterdam et il m'a semblé impressionnant.
Une oeuvre plastique ?
J’en ai plusieurs …. Francisco de Goya me fascine, c'est l'un de mes peintres favoris. Aussie Amadeo Modigliani et sa personnalité, Pablo Picasso… Si j'ai à choisir, ce serait l'un de chacun de ceux-ci. De Goya je reste avec ses "Gravures", ils me semblent d'un très fort signifié. D'Amadeo Modigliani je reste avec le "Portrait de Jeanne Hebuterne" par la sérénité qu'il transmet dans cette oeuvre. De Picasso je reste avec Guernica parce que c'est une démonstration du pouvoir qui a l'art pour se soulever politiquement et humanamente.
Quand je m'éveille, ma première pensée est …
Cinq minutes plus s'il te plaît…
–Interview réalisée par María de la Concepción Méndez