Équatorianismes en Belgique : trois regards
Le Musée de la migration de Molenbeek accueille une exposition dans laquelle plusieurs artistes équatoriens montrent l’impact de l’immigration sur leur travail.
L’exposition présente trois visions artistiques uniques dans lesquelles chaque œuvre présente une réflexion sur l’impact des processus migratoires sur le processus artistique. Par le biais de différents formats, techniques et styles, dont l’impression, la peinture et la performance, les artistes convergent vers un récit commun sur l’identité et le pouvoir de l’art.
Les artistes
Alejandra Bedón présente une série de gravures dans lesquelles elle expose une nouvelle vision de l’art botanique. Elle brouille la réalité et recherche l’abstraction dans la forme, le mouvement et la couleur. Elle se distingue par la série Hortensia-natura et sa fascination pour les graines, créatrices de vie, qui ont inspiré la création de ces compositions rythmées et harmonieuses.
Le travail artistique de Marco Campaña Salgado est fortement influencé par son activité de restaurateur d’œuvres d’art. Cette influence se reflète dans le sujet de ses pièces, ainsi que dans l’utilisation de techniques et de matériaux spécifiques, tels que la feuille d’or. Ses œuvres reflètent une fusion magique entre l’ancien et le contemporain, avec un objectif : la “réflexion” sur les attitudes de l’être humain.
Diana Valarezo présente la performance “Rending the garments”, une action collective dans laquelle elle invite le public à broder et réparer le processus d’adaptation qu’implique sa propre migration, réalisant ainsi une catharsis. Elle demande au public de broder des images d’eau, de la mer, car l’eau représente pour elle la cohésion entre l’intime et l’individuel et le collectif, partageant avec d’autres les thèmes de la mémoire, de la migration et de l’identité culturelle.