Les neurosciences au XXIe siècle : de Cajal au connectome humain et à l'intelligence artificielle

Fernando de Castro, scientifique du CSIC, parlera de Santiago Ramón y Cajal et son rôle dans l’histoire des neurosciences.

Il y a un peu plus d’un siècle, on commençait à connaître le cerveau. Santiago Ramón y Cajal (1852-1934) a fait irruption dans le monde obscur des réticulaires pour imposer la théorie cellulaire au système nerveux avec la théorie neuronale. Ses découvertes ont été déterminantes pour la naissance des neurosciences en tant que nouvelle discipline.

De 1900 jusqu’à l’éclatement de la guerre civile espagnole, Madrid est devenue, grâce à Cajal et à l’École espagnole de neurologie, le point de départ de tous ceux qui voulaient faire des recherches sur le cerveau.

En outre, ses disciples ont découvert deux des trois types fondamentaux de cellules gliales (Pío del Río-Hortega) et développé l’architecture cybernétique dont dérivent nos ordinateurs et l’intelligence artificielle (Rafael Lorente de Nó).

Fernando de Castro, scientifique au Centro Superior de Investigaciones Científicas, CSIC, donnera une conférence sur l’homme qui fut l’un des scientifiques les plus révolutionnaires de l’histoire et qui, avec son aide, a formé l’une des écoles de biomédecine les plus fructueuses au monde.

De Castro dirige le groupe de neurobiologie du développement (GNDe) de l’Institut Cajal, un centre qui se consacre principalement à l’étude des troubles de la myélinisation tels que la sclérose, ainsi qu’au développement de stratégies et de thérapies neuropréparatives visant à améliorer le diagnostic de ces troubles.

Cette activité est menée dans le cadre de la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne. Elle fait partie du projet Año de Investigación Santiago Ramón y Cajal: cerebro, mente y cuerpo organisé à Bruxelles par l’Institut Cervantes en collaboration avec le bureau bruxellois du CSIC et l’association des scientifiques espagnols en Belgique (CEBE).

L’année Cajal a débuté en 2022 et se poursuivra jusqu’en 2025. Elle vise à sensibiliser le public à l’héritage du scientifique et lauréat du prix Nobel de médecine de 1906.