Des Lieux étrangers
Patricia Esquivias participe à l’exposition “Des lieux étrangers” au WIELS, Centre d’Art Contemporain de Bruxelles.
Durant la période estivale, WIELS organise cette exposition collective avec les œuvres de ses anciens artistes en résidence. L’artiste espagnole Patricia Esquivias participe à cette exposition avec sept autres artistes, qui agissent comme des explorateurs urbains, prenant les rues de la ville, à la recherche de lieux, expériences et manières de récupérer les espaces en tenant compte des voix les plus diverses de la société contemporaine.
Migration mondiale, tourisme de masse et mobilité de la main-d’œuvre dominent le débat public. Nous sommes menés à observer davantage le monde à travers le prisme de nos conditions d’itinérance contemporaines. Bon nombre de résidents au WIELS connaissent intimement ces conditions, qui influent sur leur travail d’innombrables manières.
Des Lieux étrangers réunit huit artistes ayant été en résidence au WIELS. Leur œuvre élabore des actes à travers lesquels ils « s’attachent » de façon temporaire, mais dédiée, à un lieu spécifique. Même quand ils sont en terrain connu, ces explorateurs urbains arpentent les rues pour sonder les multiples concentrations et couches historiques de la ville et leur confèrent de nouveaux usages, récits ou formes. Certains font faire des recherches dans des sites lointains et symboliques – d’Athènes à Accra – et produisent leur œuvre en collaboration avec des habitants et des travailleurs locaux.
Ainsi, l’exposition met en avant une série de pratiques qui, dans un premier temps, ne reposent pas sur un environnement d’atelier traditionnel ou « fixe », mais qui puisent au contraire leur inspiration du contexte dans lequel les artistes se situent. Des Lieux étrangers met en regard leurs façons distinctives d’imaginer la ville et leurs différentes éthiques de travail avec un lieu, allant de son tissu social à ses manifestations d’apparence plus marginale.
Le style fragmentaire et sans expression poursuivi par Esquivias reflète sa compréhension de l’espace urbain moderne comme le lieu de la désintégration de l’imagination sociale quotidienne et l’unité culturelle. Esquivias, née à Caracas en 1979 et résidant à Madrid a été artiste en résidence au WIELS en 2010.