<< < > >> Vol. 2
L’artiste espagnol Manuel Fernández expose une partie de sa série BG Paintings dans l’actuelle exposition collective de la galerie d’art contemporain Super Dakota.
Dans cette seconde partie, les artistes élus parlent d’objets, de signification ET mémoire. Ils le font au travers d’œuvres qui nous font réfléchir à notre relation avec le souvenir et l’effet que la mémoire a sur nous. Ainsi, les « objets » sélectionnés pour cette exposition réunissent des matériaux appartenant à une archéologie contemporaine, œuvres qui fournissent des moyens pour réfléchir, et déterrer des aspects de notre culture et de notre époque.
L’œuvre d’art de notre époque donne forme à la conscience, produit une signification, et nous permet de nous définir comme des individus contemporains. Avec l’aide des nouvelles technologies nous avons modifié notre comportement concernant la manière de faire face à ces objets de notre génération. Notre hyper-connectivité détruit le lien physique que nous avons avec les objets, et de ce fait, avec le temps.
Dans sa série BG Paintings, Manuel Fernández construit des abstraits figuratifs, inspirés par des archives d’images qu’il considère en processus de transition, une altération de la décadence et de l’esthétique non dirigée. Ses compositions touchent à l’environnement de la culture digitale ; les peintures émulent le Glitch, processus d’erreur où erreur visuelle qui se produit par la corruption d’une archive digitale quand elle est envoyée par internet ou par satellite, et métaphore de la diffusion d’images dans l’ère de la société de l’information. Nous comprenons que la dégradation est importante pour l’analyse des souvenirs, le temps affecte la mémoire elle-même, et peut donc modifier notre union avec elle.