LUX, LANGAGE, MUSEUM – Archéologie d'une exposition annulée
Découvrez le travail de Josep-Maria Martín pour le projet de la Galerie des Futurs Bozar sur le musée du futur.
Le réchauffement climatique est le phénomène global qui marque notre époque et les artistes fonctionnent comme des boussoles: ils s’émancipent des cadres, imaginent des formes, posent des gestes qui aident à s’orienter et à prendre la mesure des temps à venir.
BOZAR et la plateforme de recherche Effondrement des Alpes ont travaillé sur le projet Galerie des Futurs, un espace collectif pour les artistes, designers, architectes, théoriciens, scientifiques et autres personnes concernées par le changement climatique. D’octobre 2020 à avril 2021, ces artistes, architectes, poètes et chercheurs devaient présenter de nouveaux projets dans cet espace sous forme de “patchs”, c’est-à-dire de mini-expositions temporaires. En raison de la crise sanitaire, la Galerie des Futurs a été annulée, mais les conservateurs, le Bozar et les participants ont trouvé une formule ingénieuse pour montrer les “work in progress” qui étaient déjà bien aposés, comme s’il s’agissait de “vestiges archéologiques”, sur le site web du BOZAR.
Le « patch » de Josep-María Martín consiste en la conception d’un musée en l’an 2087, construit par des hommes et des femmes qui s’occupent du langage. Ce musée est un objet vivant qui peut être réorganisé par le visiteur.
Josep-Maria Martín
Selon sa propre définition, Josep-Maria Martín (né à Ceuta, 1961) vit et travaille à Barcelone, Perpignan et Genève. Il est chercheur et artiste visuel qui vise à créer, à partir de l’art, de nouvelles stratégies d’intervention dans certaines structures consolidées de la société actuelle. Il s’intéresse à l’art qui cherche à dépasser la sphère esthétique, qui s’inscrit dans l’environnement politique, social, anthropologique… Il a l’habitude de collaborer avec d’autres professionnels et “simples citoyens”, comme les architectes, les travailleurs sociaux, le personnel de soins de santé, les écrivains ou les chercheurs. Il participe à des projets et à des plates-formes tels que Politizaciones del malestar, basé à Barcelone.